
Le Conseil de Recherches en Sciences Humaines du Canada a soutenu financièrement ces recherches dans le cadre du Programme Savoir.
Le livre sur les gens de peu et le capitoulat (Toulouse) étant terminé, je suis présentement à mettre ma base de données en état d’être livrée au public sur internet. Cette base de données contient des résumés ou des transcriptions de plus de 10 000 actes (surtout des actes notariés). Plusieurs de ces actes ont été photographiés et ces clichés seront disponibles en un clic sur internet (comme ils le sont dans ma base de données). La mise en œuvre de ce projet demande beaucoup de temps et la collaboration d’un organisme qui sera intéressé à l’héberger et à fournir les ressources techniques pour ce faire. J’ai bon espoir que cette collaboration pourra se préciser. Les matériaux ayant servi à la réalisation de ce projet de recherches, financé par des fonds publics canadiens, seront ainsi mis à la disposition du public en général.
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Parution prochaine
Claire Dolan, Histoires de capitouls. « Gens de peu de naissance » et promotion sociale à Toulouse (XVIIe-XVIIIe siècles). Toulouse, Presses universitaires du Midi, 432 pages. Sortie prévue en février 2023.
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Parus
Les pratiques politiques dans les villes françaises d’Ancien Régime. Communauté, citoyenneté et localité, sous la direction de Claire Dolan, Rennes, PUR, 2018.
En plus de l’introduction et de la conclusion du livre, j’ai écrit le chapitre suivant:
« Représenter la communauté à Toulouse au XVIIe et au XVIIIe siècles: la paroisse, le quartier, la rue », p. 73-110.

La paroisse de la Dalbade à Toulouse est au cœur de cette observation qui porte sur les élections des marguillers, laïcs élus par des laïcs pour administrer la paroisse et la représenter. La place du quartier et de la rue dans les unités de représentation de cette paroisse a conduit à tester la question des voisins constamment instrumentés par les corps de deux églises non paroissiales situées tout près de la paroisse de la Dalbade: Notre-Dame-de Nazareth et Saint-Barthélémi. Il en ressort que le concept de voisinage, à Toulouse, est limité dans son emprise territoriale par une rue principale qui le définit. C’est là qu’il faut chercher la communauté vivante encore au XVIIe et au XVIIIe siècle, alors que celle que revendiquent les cérémonies capitulaires n’existe plus. Les Bourses des pauvres, elles aussi organisées par rue et dont les représentants sont élus, au XVIIe siècle, par les « corps de rue », donnent aux artisans, exclus depuis longtemps du conseil municipal, l’occasion de continuer à s’investir dans leur quartier.
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dans Memini Travaux et documents, Numéro spécial, Des communautés aux États. Mélanges offerts à Michel Hébert, sous la direction de Jean-Luc Bonnaud, Noël Coulet, Denis Menjot, Thierry Pécout, Lyse Roy, 2015-2016, 19-20, p. 109-123.
Le cérémonial de l’élection des capitouls exhibe les fondements de la représentation politique à Toulouse et identifie les « libertés coutumières » à la forme de l’élection plus qu’à son fonctionnement. Cet article présente la position de deux communautés toulousaines, celle des marchands et celle des procureurs au parlement, face à ces élections, au moment où elles sont confisquées par l’autorité royale, à la fin du XVIIe siècle.
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dans les Cahiers de Framespa
Il s’agit d’un résumé des journées d’études qui se sont tenues à Québec en octobre 2016.
« Introduction au dossier Citoyen, cité, espace et communautés sous l’Ancien Régime »
et
« Représenter la communauté dans les paroisses toulousaines (XVIIe-XVIIIe siècles). Espace et statut social. »
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dans les Annales du Midi, t. 129, no 297, janvier-mars 2017, p. 5-25.
« Une culture politique en mutation : la nomination des capitouls à Toulouse à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle ».
À la fin du XVIIe siècle, la nomination des capitouls passe sous le contrôle du roi qui s’immisce alors dans la gestion des villes du royaume. Alors que les cérémonies de la nomination des capitouls, que d’aucuns ont vu comme l’expression du modèle républicain toulousain, restent les mêmes, le système se modifie en quelques années semblant priver les Toulousains de leurs droits et privilèges. Cet article présente d’abord les cérémonies de la nomination qui placent au cœur de la communauté politique toulousaine les rapports qu’elle entretient avec le roi justicier. Il analyse ensuite comment se produit la « confiscation » des élections capitulaires, tandis que les formes de l’élection sont absolument préservées. Alors que les élites locales s’adaptent à une culture politique qui s’inscrit désormais dans le monde de l’influence, la nomination des capitouls est un lieu de négociation où tout s’aménage, les règles comme les pouvoirs. Les rôles en arrivent même à s’inverser quand c’est le ministre qui restreint les candidatures des étrangers alors que les capitouls, fidèles aux patrons à qui ils doivent leur charge, proposent de faire fi du critère de résidence.
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